"Pour en savoir plus"
La coopération chez les fourmis.
Comme les abeilles et les guèpes, les fourmis peuvent
former, selon les espèces, des colonies de quelques dizaines
(parfois moins) à plusieurs centaines d'individus. Dans une
colonie, on trouve une reine, et les ouvrières, ses fille.
Les ouvrières sont toujours des femelles, nous allons voir
pourquoi. Enfin, la colonie compte quelques mâles et quelques
futures reines.
Les fourmis partagent avec leurs cousines guêpes et abeilles une
particularité très
spéciale. Seules les femelles sont diploïdes. Les
mâles sont haploïdes, c'est à dire qu'ils
n'ont qu'un seul lot de chromosomes. Lorsque la reine pond un oeuf,
elle a le choix : fécondé d'un
spermatzoïde, il donnera une femelle, et non
fécondé, il donnera un mâle.
La plupart des femelles sont stériles : ce sont les
ouvrières. La question est : pourquoi les gènes
des fourmis peuvent-ils les autoriser à renoncer
à la reproduction?
C'est Hamilton qui a eu une idée de génie : il a
calculé le degré d'apparentement des
ouvrières (toutes soeurs) entre elles, avec la reine, et
avec leur potentielle déscendance. Et là,
surprise! Si les ouvrières ont le même
père, elles sont davantage apparentées
à leurs soeurs qu'à une hypothétique
descendance : elles ont plus de gènes en commun.
Par conséquent, quand une ouvrière prend soin de
sa soeur, ou de la reine, elle favorise davantage la transmission de
ses propres gènes que si elle avait elle-même des
petits.